L’élection de Miss Universe 2025, marquée par la victoire de la Mexicaine Fátima Bosch, a été éclipsée par une série de polémiques mêlant conflits internes, démissions et accusations d’irrégularités. Entre tensions en coulisses et demandes de transparence, le concours traverse l’une de ses crises les plus marquantes.

Crédit photo : Miss Univers
Ce qui devait être une célébration mondiale du glamour et de l’élégance s’est transformé, vendredi soir, en l’une des éditions les plus controversées de l’histoire récente de Miss Universe. L’élection de Fátima Bosch, représentante du Mexique, a illuminé la scène ; mais derrière les projecteurs, le concours était déjà ébranlé par une série de départs, de démissions et de plaintes publiques qui ont attiré l’attention internationale.
Un incident public qui enflamme la compétition
Quelques jours avant la finale, une vidéo devenue virale a montré Nawat Itsaragrisil, une figure influente dans l’industrie des concours de beauté en Asie, réprimandant Bosch en pleine cérémonie de sashing, lui reprochant de ne pas s’être pliée à certaines demandes promotionnelles. Ses commentaires, jugés humiliants par de nombreuses candidates, ont déclenché un mouvement de solidarité inattendu : une poignée de participantes ont quitté l’événement en signe de protestation. Pour beaucoup, cet épisode a donné le ton d’un concours profondément fracturé.
Démissions au sein du jury : un processus remis en question
À cela s’est ajoutée une controverse plus structurelle. Deux membres du jury ont annoncé leur départ peu avant la finale, dénonçant un manque de transparence dans la sélection initiale du Top 30. L’un d’eux, le compositeur Omar Harfouch, a affirmé que des choix déterminants avaient été effectués lors d’un « vote non officiel » organisé hors du cadre prévu. Si ces déclarations n’ont pas été étayées par des preuves publiques, elles ont suffi à raviver des accusations récurrentes de favoritisme autour du concours. Le compositeur dénoncé « la fraude, l’abus de pouvoir, la corruption, la tromperie, la rupture de contrat, les conflits d’intérêts », du concours sur ses réseaux sociaux. L’ancien footballeur Claude Makélélé, a lui annoncé se retirer juste avant le verdict, pour des raisons personnelles.
La défense de l’organisation
Face à la pression, l’Organisation Miss Universe a publié plusieurs communiqués réfutant toute irrégularité. Elle a assuré que le jury officiel restait « pleinement en contrôle » des évaluations finales et a rejeté les allégations de votes clandestins. Concernant l’incident impliquant Bosch, l’organisation a qualifié le comportement de Nawat d’« inacceptable » et a promis l’ouverture d’une enquête interne.
Une couronne remportée sous forte tension
Lorsqu’elle a été sacrée Miss Universe, Bosch a reçu non seulement des applaudissements, mais aussi l’attention internationale liée à son parcours tumultueux. Pour ses partisans, sa victoire symbolise la dignité d’une candidate ayant fait face à l’humiliation et au sexisme. Pour ses détracteurs, les accusations d’irrégularités viennent ternir une compétition déjà fragilisée.
Un concours sous le regard d’un public plus exigeant
À une époque où la transparence est devenue un impératif pour les institutions culturelles, Miss Universe doit affronter un défi modernisé : convaincre un public sceptique que ses résultats reposent sur des critères clairement définis et équitablement appliqués.
Pendant des décennies, la magie du concours reposait sur l’illusion d’un spectacle parfait. L’édition 2025 a montré à quel point cette illusion peut se fissurer — et à quel point l’organisation devra travailler pour restaurer la confiance autour de sa couronne la plus convoitée.
21 novembre 2025