C’est en tout cas la mission que se sont donnés les repreneurs du plus grand fabricant de justaucorps français.
Christian Moreau. Ce nom ne vous dit peut-être rien et pourtant derrière lui se cache l’une des marques les plus emblématiques de justaucorps français. Son logo en forme de vagues successives, vous a même peut-être accompagné lors de vos cours de gym. Mais la griffe emblématique, qui est l’équipementier de la Fédération française de gymnastique, a failli disparaître. Cette dernière vient de trouver preneur après avoir été placée en redressement judiciaire en décembre 2020. Celle qui confectionne des justaucorps depuis 1984 est en difficulté depuis 2019, avoue Amélie Rivoire, nouvelle directrice générale du groupe. Avec ses deux associées Benoît Deves et Philippe Frescaline, ils comptent bien redynamiser la marque. Et faire passer le justaucorps et toute la gamme sportswear de Christian Moreau, du gymnase à la rue.
Du gymnase à la street ?
Le premier objectif de Christian Moreau sera de prolonger de trois ans le partenariat que la marque entretient avec l’équipe de France féminine de gymnastique. Mais aussi de diversifier son offre. « On a des idées d’innovation avec de nouvelles coupes. Les jeunes filles ont besoin de se sentir bien dans leur justaucorps », détaille Amélie Rivoir à l’Équipe. Côté lifestyle les associés développeront des sweats brodés, vestes et joggings pour prolonger l’expérience en dehors de la pratique sportive. Et pour surfer sur la tendance éco-responsable, cette collection training sera réalisée à partir de tissus recyclables.
Pas de doute qu’avec l’apogée du streetwear et la tendance athleisure qui ont le vent en poupe, les justaucorps sauront trouver une nouvelle clientèle adepte des bodys. Il suffit de voir la dernière collection de Serena Williams avec Nike, dont un body manche longue peut faire penser à un justaucorps, pour se rendre compte que la cible que vise Christian Moreau pourra être réceptive. Mais après un bon coup de dépoussiérage de marque surtout à une époque où les sportives font entendre leurs voix quant à certaines tenues qu’elles jugent sexistes. Aux JO de Tokyo les gymnastes allemandes avaient par exemple décidé de porter un caleçon en lieu et place de leur justaucorps.
27 octobre 2021
