Le groupe se dit choqué “par l’utilisation de la force meurtrière contre les manifestants”.
Installé depuis sept ans en Birmanie, H&M a décidé de suspendre les commandes en provenance du pays suite à l’escalade des violences depuis la prise du pouvoir par les militaires le 1er février dernier. Des manifestations contre le pouvoir en place ont été violemment réprimandées, poussant le géant de la fast fashion à mettre à l’arrêt son activité dans le pays. H&M exprime des “difficultés pratiques et une situation imprévisible qui limitent (sa) capacité à opérer dans le pays”. “Nous avons pour l’instant interrompu les nouvelles commandes auprès de nos fournisseurs”, a annoncé Serkan Tanka, responsable d’H&M en Birmanie, dans un communiqué à l’AFP.
Le groupe s’est dit également “extrêmement préoccupé par l’escalade de la situation” et “choqué par l’utilisation de la force meurtrière contre les manifestants”. La marque explique avoir ouvert un dialogue avec “les agences des Nations unies, les représentants diplomatiques, les experts en droits de l’homme, les syndicats et d’autres entreprises multinationales“, pour discuter de la situation. “Ces concertations nous guideront dans toute décision future concernant la manière dont nous, en tant qu’entreprise, pouvons contribuer au mieux à des développements positifs conformément à la volonté du peuple de Birmanie“, a confié Serkan Tanka.
“Nous nous abstenons de prendre des mesures immédiates concernant notre présence à long terme dans le pays”, a poursuivi le porte parole d’H&M qui compte actuellement 56 fournisseurs dans le pays. La Birmanie est actuellement secouée par des manifestations de masse contre un coup d’Etat militaire qui a renversé le gouvernement civil d’Aung San Suu Kyi. La répression militaire a déjà fait plus d’une trentaine de morts.
9 mars 2021