La journaliste Émilie Tran Nguyen les origines de ce racisme décompléxé en France.
« Moi, on m’a traitée de bol de riz, chinetoque, Mulan… », explique Émilie Tran Nguyen que l’on retrouve chaque soir dans l’émission C à Vous. La journaliste française d’origine vietnamienne, dévoile un documentaire qui pointe du doigt les stéréotypes raciaux à l’encontre des communautés asiatiques. Un racisme toléré, « positif » même selon le comédien Frédéric Chau qui témoigne à l’écran. Parce que les chinois sont travailleurs, ne font pas de vague, se fondent dans la masse, ne donnent pas leur avis et restent entre eux.
Autant de clichés renforcés par des séquences véhiculées parfois dans les médias. Comme dans cette archive montrée dans le documentaire et dans laquelle un journaliste demande à un chauffeur de taxi asiatique s’il ne cache pas un deuxième conducteur dans son coffre. Ce dernier ira jusqu’à ouvrir l’arrière de son véhicule pour prouver qu’il travaille bien seul.
L’apparition du Covid a exacerbé les remarques. « On est passé de minorité modèle à minorité coupable« , explique Isabelle Le, directrice de communication dans « Je ne suis pas chinetoque » diffusé ce dimanche 4 février sur France 5. Le racisme anti-asiatique est alors devenu décompléxé comme en témoigne un article de Le Courrier picard, qui titrait en une : “Alerte jaune”.
Je ne suis pas chinetoque – Histoire du racisme anti-asiatique
Dimanche 4 février à 21.05 sur France 5
Photo de couverture : l’artiste T comme Thérèse par Alex Huanfa Cheng
9 février 2024