“Cruella”, mauvaise ou bonne suite du “Diable s’habille en Prada” ?

Le long-métrage revient sur les origines de la plus stylée des méchantes Disney.

Le nouvel film de Disney, “Curella” est sorti ce 23 juin en salles. L’occasion de revenir sur l’origin story de la méchante des 101 dalmatiens. Alors faudra-t-il aller le voir assis sur des strapontins rouge velours ou préférer le regarder en streaming depuis son canapé sur Disney Plus ? Féru des recyclages, Disney fait encore du Disney. Du beau et du gentil et du pas (si) cruelle. Si le scénario tient la route, on tombe assez vite dans le gentillet. “J’aime marquer les esprits“, scande Cruella (jouée par Emma Stone), comme étendard de sa singularité. Pas sûr que le film lui, marquera le cinéma mondial. Mais qu’à cela ne tienne, “Cruella” reste un long-métrage qui se regarde, au moins pour la beauté des costumes. Pendant 2h14 on suit donc une Cruella jeune fille qui a du mal à s’intégrer, défie l’autorité et se fait même renvoyer de son école. Un esprit punk qui se traduit aussi dans dans ses premières créations : veste d’uniforme destructurée, chemise blanche recouverte de tâches d’encre et épingles à nourrice à même le blazer.

Crédit photo : Disney

Cruella”, un film de mode

Le réalisateur Craig Gillepsy avait déjà son idée en tête : son film s’implanterait dans les années 1970, ferait la part belle aux costumes et à la musique. De Blondie, à Nancy Sinatra ou en passant par les Rolling Stones, les tubes s’enchaînent les uns après les autres sans laisser de répit au spectateur. Pas étonnant quand on sait que Craig Gillepsy est aussi derrière “Moi, Tonya“, biopic survitaminé consacré à la patineuse artistique Tonya Harding. On trouve d’ailleurs des similitudes entre les deux destins : une enfance modeste, un tempérament bien trempé et une ambition sans borne. Dans le sport pour l’une, dans la mode pour l’autre.

Crédits photo : Disney

Vous l’aurez compris, la mode est le pivot central du film. Avec 47 tenues, c’est un véritable défilé que nous offre le personnage d’Emma Stone. Derrière ces créations, une légende : Jenny Beavan. La cheffe costumière américaine nommée à 10 reprises aux Oscars a remporté deux fois la statuette. Celle qui a vécu les années 70 s’est inspirée de son vécu avant de se plonger dans les friperies et les archives des marques. Profusion de tulle, vestes cintrées et robes architecturales, on reconnait les univers de la reine du punk Vivienne Westwood ou encore du créateur de génie Lee Alexander McQueen.

Le Diable s’habille en Cruella

Mais Cruella n’est pas la seule à nous offrir un festival de tenues sensationnelles. Sa grande rivale, la Baronne Von Hellman (jouée par Emma Thompson), créatrice établie et reconnue, représente le bon goût de l’époque. À l’opposé de Cruella qui représente la jeunesse et le futur de la mode, “le style de la baronne emprunte un peu à Dior, à Balenciaga et autres couturiers des années 50 et 60. Elle est un peu dépassée“, détaille la cheffe costumière Jenny Beavan. La relation entre les deux protagonistes n’est pas sans rappeler un autre duo de femmes iconique : Miranda Priestly, la cheffe tyrannique du magazine Runway interprétée par la géniale Meryl Streep et son assistante Andrea Sachs (Anne Hathaway) dans “Le Diable s’habille en Prada“. On ne peut s’empêcher de remarquer les similitudes entre les demandes impossibles à satisfaire de Miranda et celles de la Baronne.

Crédit photo : Disney

En conclusion, on regrettera la pauvreté du scénario, les relations entre les personnages qui restent dans le surfait sans jamais réussir à ne créer de réelle empathie ou haine à leur égard. Mais on applaudit les tenues et les happenings à chaque révélation des nouvelles créations de Cruella. Bien pour les petits, un peu (moins ?) pour les grands.

Retrouvez aussi notre sélection des films français sélectionnés à Cannes.

24 juin 2021

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