Violences sexuelles au cinéma : deux assurances françaises s’engagent à couvrir les frais

Une couverture qui s’appliquera aux films, séries et émissions de télévisions.

Crédit photo : DR

Un groupe d’assureurs français a décidé de mettre en place une clause d’assurance qui a pour objectif de protéger les productions cinématographiques en cas d’harcèlements sexuels lors d’un tournage. À l’origine de cette clause, on retrouve la MAIF et AREAS, qui ont collaboré avec le Conseil national du cinéma (CNC), mais également Hugo Rubini, spécialiste des productions cinématographiques et commerciales qui a mené les négociations. Une démarche qui vient confirmer l’engagement du CNC, dans la lutte contre l’harcèlement sexuel durant les tournages. En effet depuis octobre 2020, le Conseil national du cinéma organise des ateliers visant à former davantage les producteurs sur le harcèlement, et aux solutions qui doivent être adoptées face à ces situations.

Une clause qui nécessite un rapport de l’employeur

Cette clause sera intégrée aux contrats d’assurance à partir du 1er juillet prochain, et remboursera les frais supplémentaires de tournage liés à des retards, reports et suspensions de tournages à la suite d’un “préjudice moral ou physique” causé par une personne assurée et “portant atteinte à l’intégrité d’une personne participant au tournage”, ou causé par une personne travaillant pour la personne assurée et portant atteinte à l’intégrité d’une personne assurée. Néanmoins, cette couverture ne s’applique que si l’employeur communique par écrit la nature de l’harcèlement au procureur français. De plus, le montant de l’indemnité n’est pas illimité puisqu”il est plafonné à 500 000 euros et ne peut dépasser cinq jours de tournage.

Protéger avant tout les productions et éviter les pertes économiques

Grâce à cette clause, les reports et retards de tournage devraient considérablement diminués. “C’était une étape cruciale […] qui a permis aux tournages de redémarrer. Dans cet esprit, il était important pour nous de rejoindre la bataille contre les violences sexistes et sexuelles sur les tournages de cinéma et de télévision dont le CNC est le fer de lance“, ont déclaré Pascal Demurger de la MAIF et Sylvain Mortera pour AREAS. Avant de préciser : “Cette clause permettra aux victimes de s’exprimer et fera en sorte que le risque économique d’un retard de tournage ne remette pas en cause les témoignages des victimes”. Un double intérêt derrière ce projet, qui devrait à la fois être bénéfique aux victimes et aux producteurs. Une démarche toutefois entachée lorsque l’on sait que l’actuel président du CNC, Dominique Boutonnat est placé sous enquête officielle suite à une plainte déposée par son filleul pour agressions sexuelles et tentatives de viol présumées.

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29 juin 2021

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