8 films qui mettent les femmes à l’honneur à Cannes

Avec des dizaines films en compétition, Cannes impose peu à peu un nouveau regard dans le cinéma français et international : celui des femmes. 

Extrait du film « Ma frère » – Crédit photo : ©-Superstructure Films

Alors que le festival a récemment plus fait parler de lui pour son code vestimentaire que pour sa programmation, cette dernière fait la part belle aux femmes, que ce soit dans les thématiques abordés par les longs-métrages en compétition ou dans le point de vue des femmes réalisatrices, qui tentent peu à peu de s’échapper d’un male gaze encore trop présent. Petit tour d’horizon des films qui proposent (enfin) un angle féminin, qui ne manquait que trop cruellement au 7ème art. 

JEUNES MÈRES de Jean-Pierre et Luc DARDENNE

Plus connus sous le nom des “frères Dardenne”, Jean-Pierre et Luc Dardenne (déjà lauréats de deux Palmes d’or) posent un regard doux sur la vie de Jessica, Perla, Julie, Ariane et Naïma, cinq jeunes mineures, hébergées dans une maison maternelle. Un début de maternité compliqué pour ces adolescentes qui doivent décider si elles vont abandonner ou non leur enfant sous X. Un film choral aussi juste qu’émouvant.


LA PETITE DERNIÈRE de Hafsia HERZI

“La petite dernière”, c’est l’histoire de Fatima, 17 ans, cadette d’une famille d’immigrés algériens installée en banlieue parisienne. À l’obtention de son bac, Fatima poursuit ses études en philosophie dans une grande fac parisienne et surtout, prend conscience de son homosexualité. S’en suit alors une grande crise identitaire durant laquelle la protagoniste est tiraillée entre sa foi musulmane, son amour pour sa famille, les traditions et ses désirs naissants. 

Ma frère de Lise Akoka et Romane Gueret

Crédit photo : ©-Superstructure Films

Paris, Place des Fêtes, un quartier populaire du 19ème arrondissement. Shaï et Djeneba ont 19 ans et sont copines depuis toujours. L’une est encombrée par une famille étouffante. L’autre par une trop grande solitude. Le temps d’un été, elles sont animatrices dans une colonie de vacances, loin des tours au pied desquelles elles ont grandi, pas tout à fait sorties de l’enfance mais pourtant officiellement responsables d’une tribu d’enfants de 6 à 10 ans. À l’aube de l’âge adulte, elles vont devoir faire des choix pour grandir et réinventer leur amitié.

FUORI de Mario MARTONE

Véritable hommage à l’écrivaine Goliarda Sapienza et librement inspiré de son roman “L’Università di Rebibbia”, “Fuori” retrace l’expérience carcérale de son héroïne, emprisonnée pour un vol de bijoux. Dans son ouvrage, l’autrice décrit son passage derrière les barreaux sans filtre, délivrant un récit intime et célébrant ce microcosme féminin. Une expérience qui lui redonne le goût d’écrire et qui lui inspire un profond respect pour ces femmes rejetées par la société, qu’elle continue à fréquenter même après sa libération. 

DIE MY LOVE de Lynne RAMSAY

Adapté d’un roman de l’autrice argentine Ariana Harwicz, “Die my love” met en scène Jennifer Lawrence et Robert Pattinson dans un couple de jeunes parents en plein burn out, installé en pleine campagne après la naissance de leur enfant. Avec, pour personnage principal, une jeune mère de famille qui “se bat contre ses démons intérieurs”, sombrant peu à peu dans la folie face à son compagnon impuissant. Une allégorie du post-partum qui prend des allures de film d’horreur. 

ZAN O BACHEH de Saeed ROUSTAEE

Zan o bacheh de Saeed Roustaee. Crédit photo : Goodfellas

“Femme et enfant” en français raconte l’histoire d’une infirmière veuve de 45 ans nommée Mahnaz élevant seul son fils rebelle. Alors qu’elle s’apprête à vivre sa vie de femme et épouser son compagnon Hamid, Mahnaz doit embrasser à nouveau son rôle de mère pour obtenir justice et réparation pour son fils à la suite d’un tragique accident. Un film du réalisateur iranien Saeed Roustaee sur la résilience sans faille d’une mère, mais non sans difficultés. 

SOUND OF FALLING de Mascha SCHILINSKI

Étalée sur un siècle, cette fresque historique suit le destin de quatre jeunes filles vivant au même endroit, à des époques différentes. Bien qu’elles ne se soient jamais croisées, leurs destins semblent liés. Un drame poétique, surréaliste, presque mystique, au casting quasi-exclusivement féminin qui questionne le traumatisme chez les fillettes, et met en lumière leurs visions du monde, qui peuvent être aussi joyeuse que morbide. 

ROMERÍA de Carla SIMÓN

Jeune étudiante, Marina doit mettre la main sur des papiers administratifs afin de s’inscrire à l’université. Une formalité tout sauf banale pour celle qui a été adoptée lorsqu’elle était encore un bébé, qui doit alors partir sur les traces d’un passé qu’elle ignore. Inspiré de la propre histoire de la réalisatrice Carla Simón, “Romería” documente le voyage initiatique d’une femme en quête d’elle-même, d’histoire et d’identité. 

21 mai 2025

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