L’association, qui a paradé dans le 13ème arrondissement à l’occasion du pour célébrer l’année du serpent, nous a laissé nous incruster au défilé.
“Pour le Nouvel An Lunaire, je me retrouve sous le costume du Lion, en tant que tête,” nous informe Oriane, danseuse au Paris Lion Sport et chargée de former les nouveaux arrivants afin de leur transmettre “les bases techniques de la danse du Lion et du Dragon, pour que cette nouvelle génération puisse comprendre ces deux disciplines”. Cette année, notre guide du jour sera à l’avant, “où [elle va] manipuler la tête, les mouvements, faire des figures acrobatiques. Tout ça, c’est pour chasser les mauvais esprits, amener bonheur et fortune aux commerçants”. Car oui : aussi majestueuse soit-elle, la danse du Lion c’est avant tout une manière, selon une légende chinoise, d’éloigner les démons et d’apporter chance, bonheur et prospérité autour de soi.
Une histoire de transmission
Souvent performée lors de grands événements culturels, comme le Nouvel An Lunaire, cette pratique s’étend rapidement à d’autres régions de l’Asie. “Étant d’origine vietnamienne, j’ai grandi au cœur de cette culture où la danse du Lion et la danse du Dragon occupent des places très importantes,” nous explique Oriane. Jusqu’à être emportées dans les valises de ceux qui ont été contraints de quitter leur pays.
Crédit photo : ANCRÉ
Comme de nombreuses jeunes femmes issues des différentes diasporas asiatiques, Oriane a passé beaucoup de temps dans le 13ème arrondissement de Paris avec sa famille, qui l’emmenait “voir cette danse chaque année”. De quoi inspirer la petite fille, qui a décidé de se glisser, une fois devenue grande, dans les peaux du Lion et du Dragon. “Mon père rêvait d’en faire quand il était jeune, et aujourd’hui j’en fais et il est très fier de moi,” nous confie la danseuse, “Et moi, je suis fière de le rendre fier”. Une histoire de transmission intergénérationnelle qui pousse Oriane a vouloir, à son tour, encourager les futures générations à se lancer : “J’espère pouvoir inspirer d’autres personnes à découvrir et surtout à perpétuer cette tradition,” conclue-t-elle, avant de voltiger au rythme des tambours, gongs et de cymbales de l’orchestre de la troupe.
14 février 2025