Une décision qui intervient après la mort d’un jeune footballeur afghan qui était tombé d’un avion américain.
Son visage et son nom ont fait le tour de l’actualité. Zaki Anwari, un jeune footballeur de l’équipe nationale afghane junior âgé de 17 ans est mort en tombant d’un avion américain auquel il se serait agrippé lundi. Un drame qui a suscité une vive émotion jusqu’à la FIFA et le syndicat des joueurs, la FIFPRO qui ont décidé de s’entretenir pour aider à évacuer les footballeurs et footballeuses afghans de leur pays. Une information confirmée dimanche à l’AFP par Fatma Samoura, secrétaire générale de la Fédération internationale de foot. « On est en train de travailler avec la FIFPRO« , a expliqué la représentante de la FIFA, tout en précisant qu’il fallait déjà évaluer « le nombre de joueuses et joueurs concernés ».
Over the past few days, FIFPRO has been liaising with governments to establish an evacuation plan for athletes at risk. Central to this rescue effort, is the ambition to bring as many people to safety as possible.
— FIFPRO (@FIFPRO) August 20, 2021
La FIFPRO a également expliqué dans un tweet faire son possible pour organiser cette mission de sauvetage. « Au cours des derniers jours, la FIFPRO a été en contact avec les gouvernements pour établir un plan d’évacuation pour les athlètes à risque. Au cœur de cet effort de sauvetage, se trouve l’ambition de mettre le plus de personnes possible en sécurité », écrit l’organisation après avoir rendu hommage au jeune Zaki Anwari sur son compte Twitter. De son côté Fatma Samoura a ajouté que la FIFA avait déjà réussi par le passé à évacuer des footballeurs et footballeuses afghans. « On l’a déjà fait dans le passé, on doit pouvoir le refaire« , a ajouté la dirigeante.
🇦🇫 FLASH – Zaki Anwari, un jeune footballeur de l’équipe nationale #afghane junior âgé de 19 ans est mort en tombant d’un avion américain auquel il se serait agrippé lundi. (France 24) #Afghanistan #Kabul pic.twitter.com/Ux4FSxn2un
— Mediavenir (@Mediavenir) August 19, 2021
Les joueuses en danger
Sous l’ancien régime des Talibans, les jeux, la musique, la photographie et la télévision étaient interdits rappelle France 24. Les femmes, elles, n’avaient pas le droit de sortir sans un chaperon masculin ou encore de travailler. Alors que le sport a connu un véritable essor après le retrait des Talibans il y a 20 ans, il est aujourd’hui menacé. Notamment pour les femmes. Khalida Popal, qui a lancé en 2007 la première équipe nationale afghane de football, lance un appel à l’aide depuis le Danemark où elle est exilée depuis 2016 suite à des menaces de mort.
« J’ai le cœur brisé parce que pendant toutes ces années, nous avons travaillé pour rendre les femmes visibles et maintenant je dis à toutes mes ou les femmes en Afghanistan de se taire et de disparaître. Leurs vies sont en danger », explique-t-elle. « La plupart ont quitté leurs maisons pour aller chez des parents et se cacher parce que leurs voisins savent qu’elles sont des joueuses. Elles ont peur. Les Talibans sont partout. Ils se promènent en créant la peur. »
22 août 2021