Jeunes créateurs : Carla Boré fait rimer surnaturel et féminité

À seulement 25 ans, la créatrice française conjugue déjà de multiples savoir-faire.

Crédit photo : Valentin Fabre

Dans cette rubrique nous vous présentons de jeunes créateurs, certains sont déjà plus affirmés, tandis que d’autres tâtonnent encore pour trouver la combinaison parfaite qui viendra faire éclore leur griffe. Peu importe leur stade, il est bon de connaitre leur processus mais aussi leur parcours, qui peuvent vous inspirer, vous donner envie à vous aussi de vous lancer dans votre propre projet. Aujourd’hui nous partons à la rencontre de Carla Boré. Jeune créatrice, elle cherche à construire de nouveaux mondes organiques étranges, chaotiques et oniriques à travers ses pièces. Pour le faire, elle opte pour tout une palette de savoir-faire, alliant upcycling, impression 3D et tissage. Découverte.

ANCRÉ : Qui es-tu Carla Boré ?

Je m’appelle Carla Boré, j’ai 25 ans, je suis jeune Créatrice de mode et Designer Textile, et j’ai grandi à Paris.

Peux-tu nous expliquer ton parcours ?

Ayant un profil très graphique et visuel, j’ai tout d’abord été attirée par le monde du Design Graphique et j’ai fait des études en communication à l’école Sup de Pub. Après plusieurs stages et découvertes de l’industrie de la publicité où la place du créatif est extrêmement réduite voire absolument pas libre finalement, je me suis réorientée vers des études de mode, à LISAA domaine qui m’attirait depuis très jeune. C’est au cours de ces études que mon univers créatif qui était déjà présent dans ma vie de tous les jours s’est construit et développé petit à petit au travers du vêtement. C’est là que j’y ai découvert l’art du Design Textile, un savoir-faire qui m’a tout de suite attiré étant très sensible aux couleurs, aux textures et aux motifs. Je l’ai vite découvert comme un terrain de jeu, mêlant savoir-faire (tissage, tricot), technologie (imprimante 3D, découpe laser), art contemporain (les plasticiens) et upcycling à travers la récupération de fibres et la réappropriation de matériaux insolites.

Crédit photo : Valentin Fabre


Quand as-tu créé ta marque et pourquoi ?

J’ai créé ma marque en parallèle de ma dernière année d’études à LISAA fin 2020. J’avais envie de démontrer que l’art de la récupération, du textile, et du vêtement technique pouvait s’inscrire dans la mode couture très féminine. J’avais envie de montrer une silhouette de la femme plus artistique et expérimentale.

Quel est l’ADN de ta griffe, que veux-tu véhiculer à travers la mode ?

C’est une marque créateur/luxe pour femmes où je conçois des pièces uniques et singulières. J’aime comprendre l’idée de « femme » et de « féminité » dans l’essence même de ce mot, c’est à dire sans cloisonnement de genre. C’est l’idée même de féminité et tout ce qu’elle représente pour moi qui est importante. Ma marque puise son inspiration dans le surnaturel, l’étrange, et les univers fantasmagoriques. Je m’inspire beaucoup du vivant, de la nature et de toutes ses formes organiques. C’est l’art de représenter les rêves et d’inspirer à devenir la femme que l’on veux être, au delà de la simple banalité de notre monde réel.

Crédit photo : Valentin Fabre

Tu oses tout sur le vêtement ?

La vision créative du monde de la marque reflète un point de vue qui transgresse les codes de la mode, à travers un prisme coloré à l’acide, une avant-garde engagée, où l’on n’a pas peur de l’étrange, ni des solutions créatives employées pour aller vers une mode plus responsable. Elle exploite les codes de la féminité avec un style assumé et alternatif. Les pièces guident les femmes vers leur émancipation en résistant aux affronts de la société. Je voulais inscrire ma marque dans une recherche essentiellement artistique libre, à travers un respect de l’environnement et une conscience des enjeux actuels de l’industrie de la mode.

Quel est le produit phare de ta marque, et pourquoi ?

Je dirais que les produits phares de ma marque sont mes robes techniques en nylon fin gonflantes, que je ressers avec des élastiques pour créer des formes organiques étranges légères; mais également mes pièces que je travaille en peinture de latex pour imiter des peaux et remplacer le cuir.

Crédit photo : Moe Cheng


Comment travailles-tu l’image autour de ton projet ?

J’aime travailler avec tous les talents artistiques qui m’entourent. Je suis très intéressée par les artistes 3D, les graphistes, les plasticiens, la musique électronique, les performeurs, les scénographes. Je travaille uniquement avec des personnes proches de mon univers qui m’inspirent, pour pouvoir le retranscrire fidèlement et l’enrichir.

Comment définirais-tu ton public ?

Je dirais que mon public est alternatif, très ouvert d’esprit, il est attiré par l’art, par l’expérimental et le conceptuel. Il est aussi sensible au travail de la matière, technique que je place au coeur de mon travail, et au dessin d’imprimés. Il recherche des pièces innovantes et singulières, qui s’inscrivent dans un concept éco-responsable.

Où peut-on retrouver tes pièces ?

Je travaille actuellement sur un site qui est en construction, et j’aimerais vendre mes pièces plus tard chez des stockistes tels que Elevastor à Paris, ou 50mlondon, Apocstore.

Crédit photo : via Carla Boré

Pour suivre Carla Boré : @carlabore.studio

2 juin 2021

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