Stephanie Phair, ancienne présidente du British Fashion Council est aujourd’hui à la tête d’A.P.C., qui connaît une période compliquée.

La marque française A.P.C. va mal. Son actionnaire majoritaire depuis 2023, le fonds de capital-investissement L Catterton (qui possède 72,98 % des parts) serait actuellement confronté à une grave crise de liquidités, comme le révèle un article de Glitz. Et ferait tout son possible pour tenter de la maîtriser. Dans ce contexte, L Catterton a décidé de se séparer de son président actuel, Pierre-Arnaud Grenade (ex-Ba&sh), pour le remplacer par Stéphanie Phair, ancienne présidente du groupe Farfetch et du British Fashion Council. Une décision appuyée par le comité stratégique de la marque qui affirme avoir “adapté le profil de la direction à ses nouveaux objectifs, dans un contexte de marché difficile”.

A.P.C. dans la panade
Cette situation est la conséquence d’une dégradation de la santé financière de la marque, qui, en 2023, affichait 4,3 millions d’euros de pertes, malgré une marge opérationnelle positive, toujours selon Glitz. La même année, L Catterton a racheté une partie de la marque pour un peu plus de 100 millions d’euros grâce notamment à des empreints bancaires à hauteur de 32 millions d’euros, dont l’échéance survenue cet automne a empiré la situation.
Un constat avec lequel va devoir travailler la nouvelle venue britannique qui devra prendre des mesures radicales pour tenter de sauver le navire. À peine arrivée, Stephanie Phair a déjà annoncé la fermeture de plusieurs magasins, dont celui, emblématique, de la rue Notre-Dame-de-Nazareth qui vient de tirer sa révérence. Un choc pour le couple Touitou, propriétaire du label depuis trois décennies, qui, toujours selon Glitz, « reste propriétaire des murs de la grande majorité des boutiques de la marque dans le monde ». Rappelons tout de même que ceux qui conservent 27,02 % du capital d’A.P.C. siègent au comité stratégique qui a confié les clés de la maison à Stephanie Phair.
19 décembre 2025