Du running aux petits rats de l’opéra, il n’y a qu’un pas (de bourrée).
Pour inaugurer cette nouvelle année, le géant allemand de la chaussure de sport adidas Originals s’est tourné vers la directrice artistique parisienne Taqwa Bint Ali, fondatrice de Galeries Zarafet – première plateforme française consacrée à la promotion de la “modest fashion” -, pour proposer une collection à la fois faisant “rencontrer l’élégance du ballet et la modernité du streetwear” comme l’a soulignée la marque sur son compte Instagram.
Prévue pour le 22 janvier prochain, la collection a été teasée par un court-métrage signé Inès Manai dans laquelle on suit une certaine Deba à différents âges de sa vie. Entre paires de pointes et de sneakers inspirées des chaussons de danse, le coeur de la jeune femme balance. Si la vidéo met surtout en avant un modèle (la Megaride Mary-Jane Iron Metallic, bientôt disponible sur Zalando au prix de 200 €), on sait que le partenariat entre Taqwa Bint Ali et adidas en comportera d’autres comme la Adistar Pose Iron Metallic (130 €), dont les lacets enrubannés et les découpes latérales renvoient également à l’univers de la danse.
Un coup de pied dans un univers ultra-codifié
Plus possible d’y échapper : la tendance “balletcore” s’est emparée de Pinterest et, par extension, de nos garde-robes. Des jupes tutu façon Carrie Bradshaw aux gilets cache-coeur, en passant par le grand retour de la ballerine, la danseuse classique se meut en une icône de mode à part entière, qui ne cesse d’inspirer les marques dans leurs nouvelles collections (et ce n’est pas adidas qui dira le contraire). Une tendance qui s’accompagne – comme presque toujours – de problèmes de représentations, malheureusement. Après tout, une ballerine n’est-elle pas systématiquement élancée, n’a-t-elle pas toujours les cheveux lisses et plaqués et n’est-elle pas bien souvent blanche ?
Pas pour Taqwa Bint Ali, qui rappelle à travers cette campagne que le “balletcore” concerne tout le monde en mettant en scène deux jeunes filles à la peau mate et aux cheveux bouclés et leur mère portant un voile. Rappelant que la petite fille de la vidéo est “capable de faire tout ce qu’elle veut”. Comme nous toutes finalement.
13 janvier 2025