Nike commence à attaquer les shops qui créent des paires customisées sans son accord

L’entreprise souhaite qu’à terme ces customs ne diluent pas les vraies collab de Nike.

Crédit photo : Kickrich

Les shops décidant de mettre en vente certains custom de Nike sans l’accord de ce dernier, sont dans le viseur de l’entreprise américaine qui a entamé plusieurs poursuites devant les tribunaux fédéraux de l’Oregon et de la Californie, comme le révèle le WWD. Après l’affaire de la Satan Shoes du rappeur américain Lil Nas X, Nike semble de nouveau vouloir mettre un termes aux envies de certains shops de créer leurs propres modèles sans que ceux-ci soient des collaborations officielles. Et la décision en faveur de Nike en avril dernier d’un juge américain après la commercialisation de sneakers Nike avec du véritable sang humain, devrait conforter l’entreprise dans sa volonté de faire la chasse à la collab non autorisée.

Des milliers d’euros à la revente selon Nike

Dans son procès contre le revendeur Kickrich LLC, Nike a notamment contesté une paire d’Air Jordan mêlée au logo d’Amazon Prime. Sur le compte Instagram du vendeur, on peut lire en légende de présentation de la chaussure datant de juillet 2020 une mention rappelant qu’il ne s’agit pas d’une collab officielle : “*Ces chaussures ne sont pas une collaboration officielle avec la marque Nike, Jordan Brand. Ils ont été réalisés comme une pure expression artistique“. Impossible de savoir quand cette précision a été ajoutée.

L’autre société dans le viseur de Nike, Drip Creationz qui a customisé des paires d’Air Force 1 reprenant un swoosh dans des imprimés comprenant des carreaux et d’autres imprimés originaux. Sur son compte Instagram à plus d’un million d’abonnés, la société poste ses nombreuses créations, toutes sur des paires d’Air Force. Dans une de ses plaintes, Nike suggère que les revendeurs tirent profits de ces produits sans accord de la marque.

Crédit photo : Drip Creationz

“Bien que les produits « personnalisés » des défendeurs puissent utiliser des pièces de chaussures Nike et Converse authentiques, les pièces authentiques sont tellement modifiées et combinées avec des pièces non authentiques ou des logos d’autres marques qu’elles ne peuvent plus être considérées de manière significative comme des chaussures Nike ou Converse.”, explique Nike dans son argumentaire. “Au lieu de cela, ils deviennent de nouveaux produits sur lesquels Nike et Converse n’ont aucun contrôle.”

Ne pas limiter la liberté d’expression

“Nike et Converse ne souhaitent pas limiter l’expression individuelle des créateurs et artisans, dont beaucoup sont parmi les plus grands fans des marques”, explique l’entreprise qui détient Converse depuis 2003. “Mais Nike et Converse ne peuvent pas permettre aux” customiseurs” comme les défendeurs de créer une entreprise sur le dos de leurs marques les plus emblématiques, sapant la valeur de ces marques et le message qu’elles transmettent aux consommateurs”, poursuit Nike dans sa plainte.

“Plus les “personnalisations” non autorisées sont fabriquées et vendues, plus il devient difficile pour les consommateurs d’identifier les collaborations autorisées et les produits authentiques ; à terme, personne ne saura quels produits Nike et Converse ont approuvés et lesquels ne l’ont pas fait”, argumente la société à la virgule.

Face à la Satan Shoes de Lil Nas X Nike avait obtenu le retrait de la chaussure ainsi que les intérêts de la vente.

22 juillet 2021

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