Ainsi que les marques américaines Anthropologie et Patowl.
Récemment, le Mexique a accusé Zara, Anthropologie et Patowl d’utiliser des dessins indigènes dans une lettre envoyée aux trois marques. Le pays exige que les trois marques expliquent leurs pratiques et rendent des comptes de manière publique. Cet événement s’inscrit dans une volonté de la part du Mexique, de pointer du doigt les entreprises qui utilisent les créations autochtones sans les créditer et les rémunérer. « C’est un principe de considération éthique qui, localement et globalement« , nous oblige à attirer l’attention et à discuter de « la protection des droits des peuples autochtones qui ont été historiquement invisibles« , a indiqué la secrétaire mexicaine à la Culture, Alejandra Frausto Guerrero.
Les faits reprochés aux 3 marques
Frausto a fait un compte-rendu des reproches adressées à chacune des marques. La robe Midi avec une ceinture, vendue par Zara contiendrait des éléments de la culture mixtèque, de la municipalité d’Oaxaca à San Juan. Le short brodé Marka d’Anthropologie reprendrait des détails propres à l’identité du peuple Mixe de Santa María Tlahuitoltepec. La marque Patowl est accusée, à travers plusieurs tee-shirts de sa collection Tops, de reproduire à l’identique des pièces traditionnelles du peuple zapotèque de la communauté de San Antonino Castillo Velasco. La secrétaire mexicaine à la Culture, Alejandra Frausto Guerrero avait déjà pointé du doigt cette pratique de la part des marques dans un entretien donné au WWD. « Vous devez inclure les personnes auxquelles vous rendez hommage quand vous faites un hommage (…) La personne ou la communauté que l’on honore doit donner son accord« .
La Secretaría de Cultura pide explicación a las marcas #Zara, #Anthropologie y #Patowl por apropiación cultural en diversos diseños textiles
— Secretaría de Cultura (@cultura_mx) May 29, 2021
Detalles 👉 https://t.co/VH4wk4G137 pic.twitter.com/reD6vzecNh
Ne pas porter atteinte à l’identité et l’économie du peuple
Dans ces mêmes lettres, Alejandra Fraustro explique l’importance de « la protection des droits des peuples autochtones qui ont été historiquement invisibles« . De plus, elle invite les entreprises à ne pas discréditer « l’identité et l’économie du peuple » et soutient un « commerce équitable » qui met les créateurs, entrepreneurs et designers autochtones sur un même pied d’égalité. Très sensible à ce sujet, le Mexique lutte depuis plusieurs mois pour que les marques évoquent les origines des dessins et motifs qu’elles utilisent, et n’invisibilisent plus les peuples mexicains.
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31 mai 2021